La France comprend de vastes espaces de faible densité de peuplement, c'est-à-dire des espaces qui comptent moins de 30 habitants au km². C'est notamment le cas dans la diagonale des faible densité qui s'étend des Ardennes aux Pyrénées en passant par le Massif central. On retrouve également ces espaces dans les Alpes, le Jura, en Corse, en Normandie et en Bretagne intérieure.
En effet, ces espaces de faible densité ont longtemps été dominés par les activités agricoles et ont connu un exode rural massif jusqu’aux années 1960. Cependant, depuis la fin des années 1990, les espaces ruraux se repeuplent. Aujourd’hui, un habitant sur trois vit dans un espace de faible densité. Ces territoires attirent de nouveaux habitants, notamment ceux qui préfèrent désormais vivre hors des villes, il s’agit des « néoruraux » qui s’installent dans des villages à la recherche de calme et d’une meilleure qualité de vie. On parle alors de rurbanisation pour désigner le développement des villages à proximité d’espaces urbains. Cette installation de nouveaux habitants se fait notamment grâce au développement des réseaux de transports et parce que l’accès à internet se développe, permettant ainsi aux espaces ruraux de ne pas être totalement déconnectés.
De plus, ces espaces connaissent des dynamiques variées et contrastées qui reposent sur leurs atouts. En effet, l’agriculture assure le dynamisme de certaines régions rurales comme dans la Creuse, pratiquant ainsi de grandes cultures productivites fortement mécanisées comme les régions viticoles (la Bourgogne, la Champagne) et les régions de céréaliculture (la Beauce). La valorisation de savoir-faire locaux anciens permet de revitaliser certains territoires agricoles. La demande croissante de produits de qualité, souvent labellisés (AOC), comme le pélardon cévenol, encourage l’installation de jeunes producteurs. Le tourisme représente également un atout pour ces régions et permet la création de nombreux emplois saisonniers. Les paysages naturels permettent le développement d’un tourisme vert, avec une mise en place d’activités de pleine nature notamment ave le ski, les randonnées, etc. Les touristes sont également attirés par les parcs nationaux (par exemple celui du massif de la Vanoise ou celui des Cévennes) et les parcs naturels régionaux, mis en place afin de protéger les milieux naturels, tout en favorisant une activité tourisme respectueuse de l’environnement. Les régions de montagne bénéficient également du tourisme, notamment en attirant les populations pour les sports d’hiver (exemple la station les Arcs 2000 en Vanoise). Des entreprises s’installent également de plus en plus dans ces territoires, créant ainsi des emplois et de nouvelles zones d’activités.
Enfin, même si ces territoires peu peuplés retrouvent un certain dynamisme, certains problèmes persistent cependant. En effet, l’accès aux services de proximité, aux soins ou à la culture demeure difficile. L’enclavement ou l’éloignement de ces espaces des centres urbains freinent également l’installation de nouvelles populations. De nombreuses communes connaissent également un vieillissement de leur population et cherchent à attirer de jeunes ménages, notamment en utilisant la publicité et en vantant les atouts de ces espaces. Ces territoires connaissent également des difficultés à accéder aux soins, certains espaces constituent des déserts médicaux. Ces espaces connaissent également une intensification de la déprise agricole (recul ou abandon de l’activité agricole) et une augmentation des surfaces boisées ou en friche (terrain dépourvu de culture et abandonné). L’Etat et les collectivités territoriales tentent de lutter contre la désertification de ces espaces. Par exemple, les entreprises s’installant dans des Zones de Revitalisation Rurale (ZRR), peuvent bénéficier de certaines aides.
Pour conclure, les espaces se caractérisent par leur environnement rural, leur éloignement des villes et des services. Malgré des nombreuses difficultés, ces espaces ont de nombreux atouts attirant ainsi de nouveaux habitants (les néoruraux et retraités) mais également les touristes (pour les sports d’hiver, la richesse culturelle, la richesse culinaire et agricole). Des aides sont également mises en place afin de palier aux difficultés rencontrées sur ces territoires.
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